Amer béton

Le Pelerin, août 2021

J'écris depuis le gris. Depuis longtemps, parti, me revoilà revenu en ces terres qui m'ont labourées. La Corse me semble déjà lointaine. Sans difficulté, je peux bien dire avoir quitté l'île précocement, pour une autre, car j'écris depuis le froid, la pluie, mes ami.e.s, ma ville, en un mal comme en sang, Lille.




Je ne vais pas rentrer dans les détails de ce que fût mon chemin après cette dernière nuit à Ponte Leccia. Je vis Calvi sans grand bouleversement, fis route vers Bastia sous des trombes d'eau pour un match glacial puis retraversai l'île le dimanche 3 avril pour rejoindre l'appel général à manifester aux trois motifs suivants :

  • justice et vérité pour Yvan Colonna

  • liberté pour les patriotes

  • reconnaissance du peuple corse

Devant un parking où s'amassent des gens venus de toute l'île pour cette manifestation qui depuis plusieurs jours s'annoncent comme très tendue, les bandere testa mora flottent au vent, et passées 15h, une vague vêtue majoritairement de noire prend forme et commence à marcher le long d'un parcours qui, inévitablement, la fait passer devant les grilles gardées de la préfecture d'Ajaccio. Les heurts éclatent peu après que le cortège aie atteint sa destination. Plusieurs hordes de manifestants, transportant des engins pyrotechniques et surtout des dizaines de cabas contenant des cocktails molotov prêts à être allumés, se sont joints sous les clameurs à la foule. J'ai été prévenu à de multiples reprises, la violence en gestation sur l'île est réelle et va apparaître au grand jour d'ici quelques instants tandis que la gendarmerie et les forces de l'ordre barricadent et bouchent les accès de la préfecture et de la place.

Rapidement, le jeu des provocations entre forces de l'ordre et manifestants met le feu aux poudres et aux jets de grenades lacrymogènes dont les gaz commencent à blanchir et remplir l'espace des rues répondent par dizaines les projectiles enflammés qui viennent s'écraser contre l'enceinte de la préfecture à un rythme soutenu. Un canon à eau dirigé par une troupe de gendarmes tente d'éteindre les mèches auxquelles s'allument les cocktails ou de repousser des encagoulés trop téméraires, les détonations se réverbèrent dans les hautes rues de la ville corse, la colère ne se tarit pas malgré le dispersement des foules opéré à grands coups de gaz et de grenades. En fuite, je croise un homme qui d'un coin de rue balance des billes à l'aide d'un lance-pierre duquel il vient de changer l'élastique. Il se confie « c'est des billes, ça doit rien leur faire avec leurs armures, mais c'est symbolique, il faut lutter ». Par une ramification de rues que je prends, je retrouve à l'oreille un convoi de ravitaillement, entendant toutes les bouteilles qui s'entrechoquent dans leurs sacs et voyant deux autres personnes porter des jerricanes d'essence. Il y a quelques jours, son prix atteignait des sommets, et aujourd'hui encore, elle est indispensable sur l'île, pensais-je avec un sourire amer. Je me poste à un coin de rue, à l'abri du vent qui transporte à son gré les gaz, tantôt sur les manifestants, tantôt sur les flics. Là, je fais quelques photos de toutes ces munitions prêtes à être balancées, car sur le mur un panneau d'une banque indique « En cas d'urgence, contactez le commissariat le plus proche », c'est une bonne image. Je remonte un peu plus, arrive à la place du Diamant, me poste entre deux groupes d'individus. À ma droite, ceux qui luttent, et à ma gauche ceux qui fuient. Les minutes passent. Sur le carrefour, quelques fiers brandissent le drapeau corse haut, bien en vue, en direction des keufs qui canardent de l'autre côté de la place. Je cherche la bonne image. La configuration n'est pas idéale, l'action brouillonne et trop en pause laisse presque place à un temps mort. Du viseur de mon appareil que j'abaisse, je me rends compte que quelque chose vient de rouler à mes pieds. Mes yeux tombent. 




C'est une grenade. 




De désencerclement.




Mais je suis seul pourtant.




Et je me sens seul. 

Seul comme le Coyote du dessin-animé, avec son air triste et pitoyable. Celui qui se sait piégé par l'arme et la fatalité. Qui n'a plus qu'à subir l'irréparable.

J'ai vu cette grenade et dans l'instant, j'ai su qu'elle n'avait pas explosée. Pas encore. Pourquoi. Quand alors. Et là...
















Comme dans les supers films de guerre d'Hollywood. Ça siffle de manière assourdissante. T'entends plus rien qu'un sifflement. Tu vois que du flou, des images floues et tremblantes de ce que tu connaissais ou croyais connaître. Tu perds l'équilibre, t'es désorienté, mais tu restes sur tes deux pieds d'où commence à émaner une douleur qui monte, remonte, jusqu'à toi. Tu baisses les yeux, tu vois ce qui te semble être des restes de la fête et tu regardes tes pieds, tu te rends compte que t'es touché, que l'information DOULEUR clignote en rouge, ding ding ding, qu’elle est liée à cette partie de ton corps et tu sens que ton sang afflue là, et que ça gronde, que ça doit sortir de toi, et le bout de tes chaussures, leur face interne baille des deux côtés, et ça devient écarlate, ça y est, je suis touché, c'est vrai, c'est réel, alors tu regardes autour de toi et tu te demandes « pourquoi moi, un photographe » et « où dois-je aller maintenant » ? Est-ce qu'il y aura une prochaine image ? 

Et tout tourne. Et tu ne peux pas rester là comme un con. T'es blessé alors débarrasse le plancher. Tu tournes à ta gauche, vers ceux qui viennent de prendre la sauce blanche, tu marches sur des nuages mais remplis de coups de tonnerre pour tous les nerfs de ton corps. Tu trouves une foule désorganisée, tu attrapes un mec, tu le supplies : « porte-moi, j'peux plus marcher ! » et un autre type vient t'épauler, les pompiers sont juste en bas, à 100 mètres.

Tu te liquéfies pendant ce trajet. Tes jambes ne répondent plus, ne te portent, supportent plus. Ton corps t'échappe et s'écoule entre les doigts de ton contrôle mental. Tu ne penses plus à rien parce que tu es devenu ta douleur toute entière, juste assez grande pour t'avaler, comme un costume pile poil à ton échelle. On te fait monter à l'arrière du camion des pompiers avec une femme qui pleure, elle c'est l'avant-bras, complètement brûlé, un impact de grenade aussi visiblement, mais elle n'arrive plus à le bouger, ni sa main, il n'y a que ses larmes qui se meuvent le long de son regret. Le sang coule. « Restez avec nous monsieur, ne fermez pas les yeux ». Je ne suis pas mortellement touché, mais je n'ai plus aucune force de lutter. On débarque sur des brancards, le SAMU, les pompiers, des ambulanciers, des internes, tous volent autour de nous, organisés dans leur panique. Vous êtes les premiers à arriver d'ailleurs alors bien sûr, tout le monde n'est pas prêt. On te pose sur un autre brancard et un jeune médecin, Lisandre, vient te voir. Quoi ? T'entends mal. C'est une grenade de désencerclement. Oui. Il en reste un bout dans le pied, à gauche, on va te couper ta chaussure. Et à droite ? Plaies, brûlures, ici, là et là aussi. On te fait tes premiers bandages, on prévient les urgences, on missionne deux ambulanciers. Pourtant on attend avant de partir, parce que la paperasse n’est pas faite, que ton code n’est pas scanné, et t'as mal et tu songes en toi, on pourrait mourir de bureaucratie. Et enfin, ça y est, tu entends de nouveau, les sirènes sur le port d'Ale, pardon non, d'Ajaccio. 

T'arrives aux urgences, parmi les accidentés d'un banal dimanche après-midi. Il est 17h11. Un lot d'infirmiers défile alors que tu n’as même pas de chevet. On te donne un antidouleur, un masque chirurgical et toi tu les échanges contre ta carte vitale et quelques renseignements. On finit par te transférer dans un box, le numéro 2. Là, une médecin vient te voir. Une infirmière. Puis deux. Il y avait Pauline, Cécile et Séverine. La blessure de gauche est vilaine, la médecin va faire venir le chirurgien pour examen, parce que là, elle est pas certaine. À droite, c'est moins grave, superficiel, un peu brûlé mais ça va le faire. Toi, tu pars un peu à la pêche aux informations : est-ce que je vais pouvoir remarcher ? Est-ce que je vais être opéré ? Attendez, je suis en Corse seulement de passage, pour faire un grand reportage sur l'île, pas pour y rester en convalescence, d'ailleurs chez qui, où ? Tu connais personne ici finalement. Il va falloir te faire des points de suture, c'est certain, mais ici ou au bloc ? On attend toujours le chir. T'entends débarquer un jeune qui hurle. Il s'est pris une grenade dans la main te dit l'infirmière, il a déjà pris trois grammes de morphine, il va falloir augmenter la dose, elle accourt tandis que vous discutiez de l'état de l'hôpital public « en passe de mourir d'ici quelques années ». La médecin finit par revenir avec le chirurgien qui t'examines avec des gants, un peu circonspect, tu passeras au bloc opératoire dans la nuit, elle te prévient que ça sera sans doute long, qu'il va falloir être patient, car on attend d'une seconde à l'autre une nana qui vient d'être touchée au mollet et que ça a l'air terrible. Prises de sang. T'apprends que t'es B+. Non tu ne le savais pas. Comme tout ce qui se passe en toi. Et tu attends, attends. On te change tes pansements, tu économises ta batterie de gsm tout en prévenant ceux qui t'entourent de ton accident. Tu attends, on te baisse la lumière de ton box si tu veux dormir un peu, en attendant, et tu penses à la manifestation qui continue, ces images que tu ne verras ou ne feras jamais, ces blessés qui continuent d'arriver, les rues d'Ajaccio en proie au feu et au sang, et toi, au bout de ta nuit, ta première entrée fracassante dans un bloc opératoire.

Il est un peu plus d'une heure quand on t'y conduit. T'es déjà depuis un moment à poil sous ta blouse qui baille au vent, passé par de nombreux couloirs froids. L'anesthésiste vient gentiment t'expliquer comment il va procéder, t'as le choix entre une générale et une rachidienne, ce qui signifie rideau du bassin aux extrémités. On te propose aussi un « relaxant » d'un air entendu, que tu refuses. Comme tout le reste, tu veux voir, être conscient, connaître la douleur, rester maître tant que tu le peux. Tu es conduit sur un nouveau brancard à la salle stérile où plusieurs infirmières préparent le nécessaire. Tu demandes à l'une d'elle, pour faire la conversation, comment se sont passées les précédents cas avant toi, et elle te répond « je ne veux pas parler de ça avec vous » froidement. Tu trembles de tous tes os. Tu te raisonnes mais la peur te saisit quoique tu dises ou penses. Ton enveloppe frissonne sur la table où on s'apprête à la corriger. On te demande de t'asseoir, t'incliner, rentrer le menton et baisser les épaules, Paul-Henry, l'anesthésiste va te piquer, ici, dans un instant, ça ira, il est doux, sa voix est douce et il t'explique bien les choses, ça sera un petit peu long, mais ça ira, son assistante te garde entre ses bras et te susurre que ce sera bientôt fini. L'aiguille rentre dans un petit trou entre les os de ta colonne vertébrale. Elle délivre son liquide anesthésiant lentement, et tu le sens se diluer en toi. Tu le sens. L'impression que tu as c'est que ton corps doit se cabrer au contact de cette aiguille qui te pique, et tu te retiens, tu n'en peux plus, tu n'as tellement plus de force que tu restes cette petite chose sans grande volonté entre les bras de cette assistante. La deuxième dose injectée, tu t'allonges enfin. Le produit commencera à faire effet dans une dizaine de minutes. Tes jambes s'engourdiront. Tu ne pourras plus bouger tes pieds. Tu ne sentiras plus qu'une vague sensation, quelqu'un te toucher ou lever tes membres lointainement, comme depuis l'autre monde, ou depuis la boite dans laquelle tu es rentré et qui vient d'être coupée par le magicien faisant de ton autre moitié une étrangère à tes sens. On tend un petit rideau d'une bâche de papier entre toi et les trois personnes qui se sont cachées sous des gants, des masques et des charlottes, pour préserver cet espace stérile de tes bactéries à ce qu'il paraît. Tu voudrais bien voir ce qu'on te fait mais tu sens seulement qu'on touche à ton extrémité. Tu n'as même pas reconnu le chirurgien de tout à l'heure sous l'un des déguisements. Tu tournes la tête vers l'horloge murale derrière toi, n'étant pas certain que l'opération aie commencé, il est une heure trente, puis une seconde fois, l'infirmière nettoie ton autre jambe, il est deux heures moins le quart, tout est fini, tu seras conduit en salle de réveil dans quelques instants. 

La partie basse de ton corps met plus d'une heure à se réveiller. Tu retrouves des sensations dans les cuisses mais les pieds, où tu viens de te faire opérer, tu n'y sens toujours rien, comme si un million de fourmis continuaient à les occuper et y grouiller. Une nouvelle infirmière te fait réchauffer une part de leur pizza du midi. Elle n'est ni bonne ni dégueu, mais tu penses alors que tu as de la chance de pouvoir la manger, que l'état de tes pieds ne t'empêche pas de savourer cette ultime attention du personnel soignant envers toi. C'est, avec un verre d'eau au goût que tu détestes, les premières choses que tu avales, il est bientôt 3h. Des coups de téléphone sont donnés ici et là, l'hôpital est déjà complet pour la nuit, mais on finit par te trouver une chambre, non pas en orthopédie ou aux urgences mais en gastro-entérologie, au même étage que le bloc, on t'y conduit, te rebranche tes perfusions et puis tu peux enfin souffler, te reposer au creux de quelques lambeaux de nuits. Maintenant, c'est ta vie d'après qui commence.

C'est la première fois que je me fais hospitalisé, du moins, si mes souvenirs sont bons, depuis mon année de naissance en tout cas. J'ai donc passé deux jours dans une chambre de l'hôpital d'Ajaccio. Une chambre interchangeable avec mille autres d'une chiée d'hôpitaux que vous connaissez sans aucun doute, si ce n'est la vue sur le golfe éponyme qui offre la nuit une petite guirlande de lumières scintillantes sur la rive d'en face et le jour une petite bande bleue rarement perturbée par des embarcations qui, de mon lit, me paraissaient microscopiques et n'emporter personne. Je ne vais pas faire long sur ces deux jours alités. Je me suis fait réveiller aux aurores par la douleur post-opératoire qui me saisissait le pied gauche. Les infirmières m'ont donné des antidouleurs efficaces et avec le changement des poches en perfusion, c'est bien tout ce qu'il y avait à faire pour mon cas. Elles s'affairent tôt le matin pour donner à chacun sa dose, parfois plusieurs heures avant un petit déjeuner frugal, mais de quoi a-t-on réellement besoin dans ce petit espace blanc ? Notre corps se retape lentement et notre volonté est poussée comme une petite coque choquée par les remous du ruisseau. La moindre information relative à notre état de santé relève d'un médecin qui passe aléatoirement vous visiter et vous laisse le reste du temps dépendant du bon gré des infirmiers, leur humeur ou charge de travail. La dépendance physique et psychologique (le corps ne suit plus ou le savoir n'est pas dans votre camp) engendre ce sentiment insupportable d'infantilisation. Obtenir le moindre papier peut prendre plusieurs heures et interlocuteurs. Rapidement, j'ai été rejoint par un codétenu, Joseph, vieux corse dont les rouages sont grippés au point qu'il ne délivre plus que des selles noires (voilà le commun des patients du service gastro, moi avec mon pied balafré à côté, je suis une vraie bouffée d'air frais). L'homme est très préoccupé de cette situation insondable (enfin... sondé il le fût plusieurs fois) auquel personne ne comprend goutte. Il rabâche plusieurs fois par jour à qui veut l'entendre les derniers événements : on lui a transfusé 2 poches de sang hier, et encore deux autres le jour d'avant / il s'est levé 4 ou 5 fois cette nuit pour aller aux toilettes / il est méconnaissable, il a fondu, une épave / un mois qu'on le garde, on ne sait toujours pas ce qu'il a / d'abord il chiait du sang, et maintenant c'est pire, noir, en petits copeaux, comme de la cendre de charbon, ou de la chicorée ! Si l'état de ses déjections le traumatise, il en a perdu l'appétit, ce qui logiquement se comprend puisque la nourriture alimente celles-ci. Ajaccien de naissance, ancien flic, il écoute depuis son petit poste radio le match de l'ACA contre Nancy en sourdine. Moi que les assurances refusent de couvrir, je fais changer mes pansements, pisse un dernier coup, constatant avec surprise la cuvette tâchée et me répétant dans mon esprit « comme de la chicorée », sors et détaille une énième fois à mon voisin mon plan de route : sortir à la fraiche de l'hôpital, monter dans un taxi et dans le premier avion pour Paris. Le secrétariat n'a rien préparé de ma sortie pourtant prévue. Je me charge de m'habiller, appelle un chauffeur et saute à cloche-pied jusqu'à la sortie sous le regard mi-éberlué mi-consterné des infirmières. Réveillé depuis 5h du matin, ayant patienté jusque près de 8h et toute la nuit passée la venue d'un médecin pour me délivrer mon bon de sortie et mes ordonnances, j'estime que c'est assez et qu'il faut me reprendre en main. Un dernier bond pour récupérer mes bagages abandonnés (mais intouchés) à la consigne d'un bar, je grimpe dans un avion pour une convalescence nordiste forcée. 



Un rayon de soleil a percé le voile et éclairé le canapé d'où j'écris, la jambe légèrement surélevée pour éviter une malencontreuse phlébite. L'heure n'est pas encore à la reprise d'un projet quelconque de voyage, de retour sur l'île de Corse car le délai évoqué pour « remarcher normalement » dépasse les 30 jours. Pendant ce temps, un contact avec une avocate doit donner suite à un dépôt de plainte là-bas, et ici, je me repose, me pique une fois par jour dans le bide, vois ma famille, mes ami.e.s, et voilà, le paysage connu redéfile.

Cet accident, je l'ai accueilli comme un risque du métier, un imprévu possible dans la réalisation de ce portrait corse que j'envisageais de réaliser. Je m’en tire très bien avec ces quelques plaies et cicatrices, m’estimant même plutôt chanceux de ce tarif à payer pour continuer à documenter une partie de la vie sociale et politique française. Même si je n'y ai passé que deux semaines, que j'en ai seulement vu une partie, j'ai beaucoup aimé ce que j'ai observé et à peu près compris. Il y a le territoire bien sûr, passer de la mer à la montagne, du soleil aux 10 centimètres de neige en une heure à peine ; ses habitants, leur caractère, leur gentillesse et leur accueil pour peu qu'on s'ouvre à eux et soit prêt à quitter notre posture de continental en visite ; mais il y a l'esprit corse, entre défense et recherche d'identité, histoire et terroir cherchant un pont avec le monde moderne et son tourisme de masse. Il y a beaucoup à dire sur cette petite société insulaire partagée mais ce sera pour une autre fois, un autre voyage et un nouveau navire.

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