Have a nice …

Les États-Unis sont par bien des aspects un pays fascinant.
De ses grandes plaines désertiques du Nouveau-Mexique où s’élèvent sporadiquement des squelettes de voitures abandonnées aux néons et luminaires de Vegas derrière lesquels se jouent lucre et vice ; de la moins américaine de ses villes, New York à son bayou où l’accent s’enlise comme un aventurier dans ces marécages ; des fermes où les jeunes cowboys rêvent de trouver un taureau assez fou pour les envoyer valser dans les tribunes aux plages surplombées de baraques millionnaires de Californie ; le plus riche pays du monde profite effectivement d’une richesse de panoramas à découvrir indiscutable. Ce qui me semble en revanche à discuter, c’est ce qui se cache dans l’ombre, dans le creux de ce qu’il reste et convient encore d’appeler “rêve américain”, c’est la banlieue et tout ce que la ville charrie ou reflue, en d’autres termes, l’invisibilisé, l’acteur de la petite histoire.
Voyager pendant un mois et demi à travers les états de New York, du New Jersey, Delaware, Virginie, Alabama, Louisiane, Texas, de l’Arizona, du Nevada et enfin de la Californie, ne fut pas la plus mince des affaires, j’en ai compté ici le menu, voici maintenant l’heure d’un portrait moins à charge et plus imagé d’un œil pourtant amoureux de ce qu’a pu être l’Amérique.

M6 sur K1600 // Voyage réalisé entre septembre et novembre 2023.